Les ciels sont nombreux sur nos têtes qui pèsent, nous attirent, nous écrasent ou nous élèvent tandis que sous nos pieds la terre humblement, maternellement se contente de nous porter. Si vous lui demandez jusques à quand elle vous soutiendra, Elle vous répondra, comme une mère : tant que vous serez vulnérable. Si vous demandez aux ciels j

Notre part d’ombre ne craint pas de nous savoir en pleine lumière, au contraire, plus la lumière est intense, plus elle apparaît intrigante et funeste. Ce qu’elle redoute, c’est de nous voir nous rendre perméable au point de nous laisser traverser par la lumière. Elle pâlirait alors et n’aurait plus qu’à faire allégeance à notre

Image Rothko N°5 Librement adapté du fait rapporté par le Dr Claude Malhuret dans son discours, lors du vote sur la constitutionnalité de l’IVG Un chien avait trouvé l’enfant sous la terre. Un oncle lui avait mis cet enfant dans le ventre. Est-ce à cause du chien ou de l’oncle qu’elle se retrouve dans le cabinet du médecin ? La justi

Focus sur une lithographie de Paul Signac ; l'échéance, 1889 Il s’était fait un sang d’encre pour respecter l’échéance. Voyant l’issue fatale, il avait tout fait pour la repousser. Il s’était convaincu qu’il ne pouvait pas livrer à cette date, qu’il ne pouvait pas rendre sa copie dans un délai si court, qu’il ne pourrait pas

Chagall : Aleko et Zemfira Le déjà-là n’est pas une manifestation du temps comme les autres. Il n’a que faire du temps d’ailleurs qu’il traverse effrontément Il est là où on ne l’attend pas, même si certains le pressentent. Dans le sourire du nouveau né est déjà celui du père ou de la mère, dans le germe est déjà l’arbre t

Ces jeunes feuilles de mars que le printemps retient, ne croyez pas qu’elles se languissent. Elle savent que l’attente fait partie du jeu et qu’elles seront exposées bien assez tôt. La patience de l’arbre déjà les habite. Appelées à croître, elles se préparent à transformer la lumière en matière ; myriades de feuilles d’arbres

Le jour ne se lève-t-il pas avec les mêmes intentions à Gaza qu’à Phuket, à Port aux Prince ou à Paris, à Calcutta ou à Kiev ? Le jour ne désire-t-il pas que vivent en paix ceux qu’il éclaire de son jour ? Hélas, s’il efface avec succès l’obscurité de la nuit, il n’a pu encore effacer l’obscurité de certains hommes qui voi

“ Et surtout vous leur direz bien des choses de notre part.” Ainsi prirent-ils congés de leurs hôtes. Comment croire au sens anodin de cette expression, alors que tout est dit, du moins l'essentiel ! Il y a d’abord : “dire” Dire, c’est aller à la rencontre de l’autre avec des mots qui établissent le lien c’est transmettre à que

Comme je voudrais qu’il n’y ait plus de malheureux sur terre ! Il faudrait les envoyer ailleurs… mais où ? Là où il n’y a pas de souffrance, pardi ! Là où il fait toujours beau, où il n’y a plus de bêtes qui vous piquent, où les tartines tombent toujours à l’endroit, où les obus tombent toujours à côté, où l’autre n’es

La corde sensible , Magritte, 1960 Les poètes ont souvent la corde sensible mal placée. Au lieu d’être dans leur tête, ce qui les conduirait à raisonner, comme la plupart des gens, ils l’ont dans le coeur ce qui les conduit à résonner dès qu’une peine ou une joie la fait vibrer. Ne sont pas seuls poètes, cependant, ceux qui alignent