Je m’appelle Hind Rajab. Je suis palestinienne. J’ai six ans. Ce soir, je vais mourir. Nous sommes en voiture. Nous fuyons la guerre. Nous sommes terrorisés. Des tirs de char israéliens retentissent autour de nous. Nous crions, nous pleurons, nous supplions. Ma mère à l’avant récite des sourates. Soudain, un tir de char touche notre voit
Julien Métais
Julien Métais
Philosophe, amoureux de la langue française, l'auteur mène une réflexion passionnée sur le pouvoir de l'esprit et les limites du langage.
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01/05/2014
Categorie :
Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
1. Toute ma vie, j’ai recherché la sagesse. Bien sûr, je n’ai pas la naïveté de croire qu’on puisse la posséder. Le fait de la savoir quelque part, au bout du chemin, qui m’attend, suffit à mon bonheur. J’ai d’ailleurs recueilli récemment une petite chouette tombée de son nid, je l’ai soignée et nourrie le temps qu’elle soi
1. Epargnez-vous, épargnez-vous, épargnez-vous ! Ils n’ont que ce mot-là à la bouche tous ces grands professeurs pontifiants de la Sorbonne. Il y a bien longtemps qu’ils ne parlent plus le latin, mais ils vous assènent des injonctions avec un calme et une assurance qui ont de quoi décontenancer leur patient. Ne savez-vous pas, illustres d
Rien n’est indifférent à qui aspire à se laisser féconder par l’inconnu. Le risque d’une technique, c’est que puisse s’en emparer celui qui a une plus grande capacité intellectuelle que celui qui l’a inventée. L’écrivain est redevable à la plume de savoir exactement ce qu’il veut. Le flot constant d’informations qui envahi
Pour la première fois, je me surprends à éprouver un étrange sentiment de lassitude en relisant les tragédies de Shakespeare. Toujours les mêmes procédés, toujours la même sournoiserie, toujours la même mesquinerie, toujours les mêmes mensonges, toujours la même crapulerie, toujours la même vengeance et le même meurtre qui en est son
A Nicolas Gomez Davila Avant de laisser entrer une vérité, attendons qu’elle ait l’obligeance de nous ouvrir la porte. Il n’y a plus aujourd’hui que deux types de philosophes : ceux qui s’enferment dans un jargon techniciste obscur, rudoyant leur lecteur dont ils n’ont aucun souci ; ceux qui, sous couvert d’être accessibles au plus
1. Un vieil homme assis devant une fenêtre. Face à lui, un grand champ de blé en pente douce. Plus loin, dans le creux de la vallée, un village. En son centre se dresse une église majestueuse. Plus loin encore, sur l’autre versant de la colline, une forêt ceinture le village et ferme l’horizon. Le visage de l’homme est serein. Immobile,
1. A l’occasion de mes 50 ans, ma femme avait prévu de donner une petite fête dans notre modeste maison bleue du Perche. Bien sûr, je savais pertinemment ce qui se tramait puisqu’on avait fixé ensemble le nombre des invités. Ne seraient invités que la famille proche et quelques amis. Je dois dire que cet anniversaire demeurait dans mon es
1. Je suis suivi. Ne me demandez pas par qui, vous ne me croiriez pas. Je suis pourtant certain de ce que j’ai vu. Mes yeux ne me tromperaient pas sur un sujet aussi grave. Moi-même, depuis que je l’ai vu, ma représentation du monde a changé. Je pensais que chacun était unique, et, par conséquent, irremplaçable mais lorsque, au détour d
De passage en Ecosse, je me rends au sommet de la colline de Dunsinane, pour honorer la mémoire du grand Shakespeare. J’arpente la fière colline fortifiée quand l’idée me prend de faire une halte, pour lire la scène célèbre de Macbeth où, sur l’ordre de Malcolm, les soldats anglais, repliés dans le bois de Birnam, coupent des branche