Il n’était pas dans mon intention, en commençant ce blog, de taper dans l’émotionnel exacerbé pour faire pleurer dans les chaumières (d’autant plus que je me porte très bien !) mais d’attirer l’attention sur nos existences, nos enfances particulières. Car nous avons tous quelque chose en commun : Chaque commémoration du 6 Juin 194
Catherine de Normandie
Catherine de Normandie
Pas de carrière professionnelle décoiffante. Sac de voyage toujours prêt pour partir dans le monde, avec livres, papier et stylo.
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Le blog de Catherine, Normande et fille de GI
Comment j'ai retrouvé la trace de mon père inconnu, un soldat Afro-Américain du débarquement de Normandie en 1944
Catherine de Normandie
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06/07/2009
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Lifestyle
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Pour mener à bien ces recherches, j’ai du vaincre 3 interdits : Celui de ma mère, ma couleur, l’interdit social. Les 3 étant étroitement liés, il m’a fallu des années avant de pouvoir dénouer l’écheveau. J’ai du d’abord expulser beaucoup de colère avant de faire la paix avec ma mère bien après sa mort. Reconsidérer sa vie. U
A Paris, j’ai mes feuilles séchées de la forêt tropicale, la noix de coco encore pleine d’eau de mer, la musique du tambour. Sous ma fenêtre, habillées de sombre, des souris grises foncent dans tous les sens. Ici, on vit la nature comme une menace : trop de soleil, de nuages, de vent, de pluie, trop de tout. On traque l’herbe sous le bé
J’ai commencé à rechercher sérieusement mon père vers l’âge de 35 ans, en écrivant aux adresses que je possédais : celle de sa mère et de sa sœur. Avant je ne pouvais pas : j’avais trop peur du rejet. Mais il était déjà trop tard, les lettres sont revenues. Je possédais son adresse militaire, son numéro matricule : Le service de
Où sont passées les cendres de mon père ? Les Pompes Funèbres confirment que ma cousine Marilyn les a emportées après la crémation. Mais celle-ci m’a dit que mon père était enterré dans un cimetière militaire, très loin (grand geste englobant la totalité de l’univers). Avec l’arrogance révoltante de ceux qui détiennent un pouvo
La quête du père n’a rien à voir avec la recherche généalogique. Elle draine toutes les espérances, tous les fantasmes autour desquels on a bâti tant bien que mal son identité. Remettre en cause ces fondements suppose des bases solides, ou des branches auxquelles s’accrocher . En partant à fond dans cette recherche, j’imaginais le me
Je croyais avoir tout prévu, sauf ce qui m’attendait. Difficile à écrire. 3 ans plus tard, la colère n’est toujours pas retombée. Partie avec une tonne de Tours Eiffel pour tous les goûts, un galet de Normandie à déposer sur la tombe de mon père, je suis tombée, écrivais-je à l’époque, dans une fosse à purin. Dès mon arrivée,
Pourquoi repartir alors que tout m’était fermé là-bas ? Parce que les personnes qui se mettaient au travers de ma route n’étaient que des ponts à enjamber. Avoir été « reconnue » immédiatement comme « la fille de Bud » me dopait. On avait trouvé des ressemblances ici et là, et c’était vrai. Par contre, tous fuyaient quand je de
Cette nuit-là, j’ai appris que mon père, tout comme ma mère, n’avait pas eu d’autre enfant que moi, qu’ils sont morts au même âge : 89 ans. Elle avait 10 ans de plus que lui, est décédée en mai 95, mon père en avril 2005. Encore une fois, j’attends. J’avais imaginé que des membres de « ma famille » se précipiteraient, viend
L’avocate est repartie en chasse. Elle n’a pas eu besoin d’aller très loin. Il lui a suffi d’insister auprès des Pompes Funèbres : les cendres y étaient depuis la crémation, le 16 avril 2005. La famille R. était chargée des obsèques. La représentante de cette famille était Gloria, une petite-nièce de mon père qui, paraît-il, co