Canyons Canyons de sable, et l’ombre des parois qui dessillent la plage Infinies décimales, érosions Million d’années Minutes écourtées Ciels blancs d’incertitudes adoubent une mer grise, scintillante d’éclats Sous grands coureaux de Groix Tessitures multiples, mille octaves entendues aux plissements de la dune Pays sans horizons Au f

De ces jours vert de gris, il me reste l’oxyde d’antimonieux hivers De longues années de cuivre, les dépôts sous la pluie Une jeunesse d’imbécile, aux matins souffreteux L’asphalte sous les roues et les pieds dans le sable Les genoux dans la terre les mois d’obscurité. Tous ces toits de misère aux grisailles de schistes, fumants sou

Le plus heureux des hommes, autant qu’on puisse l’être en somme. Là-bas dans la Cévenne il y aurait un mas, un ruisseau nourrisson, puis une chaise à l’ombre. Par là vers les vallées qui scindent vers la plaine, la chanson des carreaux dans une suie solaire. Une complainte d’essieux claquemurés de rails. Il y aurait aussi, en de noir

Une fanfare dilettante s’ébroue sur un îlot, vigile d’Atlantique, automate des heures. Le fournil amitié de ce peuple incertain, d’anciens cultivateurs semant à l’avenant des levures d’harmonie. Venus d’on ne sais où, quand le soir ils s’assemblent les Mercredis d’hier pour entonner encore leurs mélodies centrales. Ils s’emp

Routes de nuit (Col de la Chavade) C’était autrefois, ce récent moyen âge où l’on allait encore sans se soucier de rien. Des heures, des jours, des nuits passées dans ce vieil Henschel au tableau de bord en tôle. Un camion d’autrefois pour routes incertaines, mécanique Saxonne conçue pour le travail au flegme de bétail. Souvent ma ro

Mes voyages à Brest J’écris au fil de ma pensée, elle s’abreuve de l’ennui d’une foutue nostalgie A l’aval d’une vie s’inclinent les ubacs où les drailles désertes montent vers les plateaux De la neige parcelle les bocages arides sillonnant les tranchées de rivières nouvelles Montagneuses Cambodge, croupes annamitiques aux jung

Rondeau On vivait simplement sous l’égide du puits Chemin de l’Arbousset empierré de marmailles Un lacis de ferrailles ensuqué de carbone Le chant d’une fanfare, poussiéreuses antiennes Et le chemin des hommes, un cabas sous l’aisselle Vers de rondes époques dans le tau des fumées Le rondeau des berlines sur les plans inclinés La fos

Routes industrielles Veiller sur la grand-route traversière de nuits, des cités ahuries s’étiolent sous l’averse. Un chambard de machine aux plaintes régulières où les tôles foisonnent comme des arbalètes dans les traits de la pluie, mes rêves ‘effilochent hors ces terres stériles. Je voudrais… Je voudrais qu’ils s’égrènent

Il faut savoir parfois pardonner des choses imaginaires Au grand dam d’ustensiles Aboyant au plafond J’erre dans les intérims Où le vert d’un Somua M’affuble les narines Cacophonies d’ampoules Attisées sous les poutres Les verrières crasseuses Déteignent la journée Au loin, collines oranges Parsemées de suies noires La soie des mob

Macadams De ces jours vert de gris, il me reste l’oxyde d’antimonieux hivers De longues années de cuivre, les dépôts sous la pluie Une jeunesse d’imbécile, aux matins souffreteux L’asphalte sous les roues et les pieds dans le sable Tous ces toits de misère aux grisailles de schistes, fumants sous les chaudières de villes endolories, f